Nouvelles
Lundi 25 novembre 2024 – 17h
Conférence
« L’empreinte française dans la toponymie québécoise
Une histoire d’héritage et de préservation culturelle »
par Sylvain Beaupré, professeur à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
L’influence française dans la toponymie québécoise incarne les liens historiques, culturels et linguistiques qui unissent la France et le Québec. Il s’agit d’un héritage inestimable, jalousement préservé par les Québécois, qui témoigne de leur appartenance à la francophonie mondiale et de leur attachement à une identité unique.
Cette présentation a pour objectif de mettre en lumière la profondeur, la pérennité et la complexité de cette influence française sur la toponymie du Québec. Elle révèle ainsi une histoire d’exploration, de colonisation, de résilience et de préservation culturelle. Chaque toponyme constitue un chapitre du récit captivant de la relation franco-québécoise, une relation qui continue d’évoluer et de se renforcer au fil des siècles.
À propos du conférencier : anthropologue de formation, Sylvain Beaupré est spécialisé dans les méthodes de recherche qualitative, l’analyse des pratiques enseignantes, ainsi que l’étude du monde du travail et des dynamiques scolaires. Plus récemment, il a étendu ses recherches à la toponymie, en explorant les origines autochtones et européennes des noms de lieux au Québec.
Archives nationales, site de Paris
CARAN — salle d’albâtre
11 rue des Quatre-Fils
75003 Paris
Accès libre et gratuit
Un répertoire à consulter ou à télécharger : "Corpus microtoponymique de l’Indre-et-Loire d’après le cadastre napoléonien" par Stéphane Gendron.
Voir la page Documentation > Val de Loire >>>
XXe Colloque d’onomastique - Caen 2024
Le programme du XXe colloque de Caen est en ligne >>>
Comme tous les colloques organisés par la SFO, celui-ci est libre d'accès et sans droits d'inscription.
LES NOMS DE LIEUX DE L’OISE
par Jean-Claude Malsy
Bilan de plus de 50 années de dépouillements des sources relatives au nord de la France, ce dictionnaire livre les relevés des formes anciennes des noms de lieux du département de l’Oise pour plus de 6000 toponymes documentés, de la conquête de la Gaule à l’inscription sur les plans cadastraux du XIXe siècle.
L’ampleur du résultat se déploie en trois volumes ; ils offrent aux lecteurs un ensemble de 1700 pages illustrées de tracés de cartes, évocateurs des anciennes circonscriptions administratives et des routes antiques révélées par la micro-toponymie cadastrale.
Outre plus de 2600 notes explicatives, des chapitres spécifiques permettent de proposer l’identification et la localisation de nombreux lieux énigmatiques, d’analyser les documents routiers antiques et de proposer, pour la première fois, une explication rationnelle sur la présence des lieux intermédiaires entre les chefs-lieux de civitas gallo-romaines, d’énumérer les termes qualifiant les limites ancestrales des territoires,...
Les trois volumes proposent un véritable instrument de travail sur l’identité nominative des lieux et terroirs départementaux, des origines à nos jours ; ils offrent plus de 150 pages qui constituent le répertoire de toutes les formes anciennes, augmenté de l’index des lieux extérieurs au département mentionnés dans les trois volumes.
En outre, les notices toponymiques, consacrées à l’analyse étymologique de chaque toponyme majeur, qui succèdent à l’énumération des formes anciennes, la liste des hydronymes, l’inventaire des vocables de tous les établissements religieux qui ont été ou sont encore présents dans l’aire départementale depuis la diffusion du christianisme, à savoir abbayes, prieurés, églises paroissiales, chapelles castrales et cimetériales, sans omettre les lieux de pèlerinage, sont les chapitres complémentaires qui constituent les aspects majeurs de la mémoire identitaire et culturelle départementale.
« Présence de la mort dans les noms de lieux »
par Stéphane Gendron, toponymiste, président de la SFO
Cadastre napoléonien -Cimetière des Huguenots - Sermaize-sur-Saulx
L’étude de la toponymie confronte nécessairement le chercheur à la présence de la mort, quelle que soit l’échelle adoptée, le cadre géographique choisi. La mort est présente à de nombreux niveaux, mais c’est essentiellement la microtoponymie qui en conserve la trace. Elle témoigne de situations qui provoquent la mort, l’ordonnent, lui confèrent un caractère officiel (cimetières) ou accidentel (épidémies, maladies), et conserve également la trace d’évènements ou de découvertes macabres. Mais la toponymie traduit également à sa façon un « imaginaire de la mort », celui des traces laissées dans le sol, des traditions liées aux guerres, aux conflits armés, aux massacres, qui interrogent à la fois sur leur réalité effective et plus généralement sur le rôle mémoriel de la toponymie.
Stéphane Gendron est toponymiste, président de la SFO. Il étudie la toponymie et la microtoponymie du Centre de la France depuis la fin des années 1990. Dans ses ouvrages, il s’attache à faire le lien entre ce patrimoine souvent négligé que sont les noms de lieux de nos régions, leur richesse linguistique et par conséquent culturelle, ainsi que les modes d’appropriation dont ils sont l’objet. Il a notamment publié, aux éditions Actes Sud, Les Noms de lieux en France (2008), Animaux et noms de lieux (2010), Personnages illustres et noms de lieux (2013), La Toponymie des voies romaines et médiévales (2018) et De vie à trépas. Présence de la mort dans les noms de lieux (2023). Il a reçu le prix Albert Dauzat en 2020.
Lundi 17 juin 2024, à 17 h
Conférence de la Société française d’onomastique
Archives nationales, site de Paris
CARAN — salle d’albâtre
11 rue des Quatre-Fils
75003 Paris
Accès libre et gratuit
Lundi 18 mars 2024 – 17h
Conférence
« La dénomination des communes issues de fusion. D’une toponymie des localités à celle des territoires ! »
par Frédéric Giraut, chaire Unesco en Toponymie inclusive « Dénommer le monde », département de Géographie, université de Genève
La France et la Suisse connaissent depuis quelques années une vague importante de fusions de communes. Celles-ci interviennent dans des contextes institutionnels sensiblement différents mais affectent dans les deux cas aussi bien des ensembles de petites communes rurales que des agglomérations urbaines secondaires avec leurs périphéries. De nouveaux noms sont créés selon des logiques toponymiques qui doivent être éclairées par les enjeux géopolitiques locaux, et par des stratégies de positionnement qui orientent les emprunts stratégiques au patrimoine toponymique régional. La néotoponymie municipale peut ainsi être lue selon les prismes des territorialités contemporaines, des rapports centre-périphérie internes et de leur neutralisation, ainsi que du marketing territorial. Le corpus de nouveaux noms de communes privilégie désormais les références à des aires territorialisées (regionyms) et relègue au second plan les références à des localités (oikonyms).
Archives nationales, site de Paris
CARAN — salle d’albâtre
11 rue des Quatre-Fils
75003 Paris
Accès libre et gratuit
Lundi 15 janvier 2024 – 17h
Conférence
« Créations odonymiques dans les communes dites rurales : l'exemple du département de la Drôme »
par Jean-Claude Bouvier (SFO)
Il s’agit d’étudier la spécificité odonymique des communes dites « rurales » (moins de 2.000 habitants pour l’INSEE) par rapport aux communes « urbaines », dans le contexte actuel d’obligation faite à toutes les communes de France de nommer leurs voies. On examinera la situation ancienne, les processus de création de nouveaux odonymes et leurs motivations, à partir des données d’un département, celui de la Drôme. On mettra particulièrement l’accent sur les odonymes non descriptifs, qui apparaissent souvent comme des marqueurs d’une odonymie urbaine.
Archives nationales, site de Paris
CARAN — salle suspendue
11 rue des Quatre-Fils
75003 Paris
Accès libre et gratuit
Souscription
À paraître en 2024 : Les noms de lieux du département de l’Oise : Toponymie, topographie, notes d’histoire (3 vol.), par Jean-Claude Malsy
La souscription est d’ores et déjà ouverte à l’adresse : livresmemoire@gmail.com
Lundi 20 novembre 2023 – 17h
Conférence
« Conflits de nomination à Genève à l'époque de Calvin »
par Pierre-Yves Quémener (université d’Angers / laboratoire Temos)
En arrivant à Genève en 1541, Calvin s’était donné pour mission d’éradiquer les pratiques superstitieuses et de ramener la population à la pureté de la foi évangélique. Les noms de baptême, fréquemment issus du panthéon des saints martyrs et confesseurs, contribuaient indirectement à maintenir vivace le culte des saints et des reliques qu’il s’efforçait de combattre. La purge du répertoire onomastique fut l’une des solutions mises en œuvre par le réformateur pour arriver à ses fins.
____________________
Les conférences se tiennent aux Archives nationales, site de Paris :
CARAN — salle d’albâtre
11 rue des Quatre-Fils
75003 Paris
Accès libre et gratuit